Né à Almería (Espagne) en 1974, Emilio Belmonte s'installe en France en 1999 et commence à réaliser des films documentaires de façon autodidacte, avant d’écrire et réaliser des documentaires qui ont été diffusés sur ARTE, FRANCE 5, FRANCE 3 RÉGIONS.

Il a travaillé sur les migrations en Europe, l'accès à la santé des populations isolées, les survivants des camps de concentration, la culture hip-hop à travers la danse, ainsi que le flamenco sous toutes ses formes, entre autres sujets.

Depuis 2015, il tourne une trilogie de longs-métrages sur les frontières de la musique flamenco au XXIe siècle. Le premier film, IMPULSO, a bénéficié d’une distribution en salle en France en 2018, de l’avance sur recettes après réalisation du CNC, et des sorties en salles de cinéma dans de nombreux pays.

En 2022, il obtient le titre d’Auteur Réalisateur documentaire par la FEMIS. Le deuxième volet de la trilogie de longs-métrages, TRANSE, est sorti en salle en Espagne et en France en 2022.

Il enseigne le cinéma documentaire à l’École Internationale de Cinéma EICAR, à Paris.

"Je suis né juste à côté d’un cinéma de plein air, à Almería, Espagne, disparu depuis longtemps. Je n’ai pas de souvenir précis des films que j’ai vus là-bas, à 5, 6 ans, en été, mais je me rappelle les chaises en bois, les graines de tournesol grillées, les glaces et le son des enceintes mêlé aux cris des enfants sous le ciel étoilé de la Méditerranée.

À 17 ans, j’ai assisté, dans un musée local, à des journées organisées autour du cinéma français. J’ai vu sur grand écran Le Mépris, Les Vacances de Monsieur Hulot, Les Quatre Cents Coups... Ces projections ont laissé une trace profonde en moi, ils ne ressemblaient pas aux westerns de John Ford diffusés à l'époque à la télévision.

Pendant mes études universitaires à Valencia, j’habitais à côté de la Cinémathèque, tout près du vieux quartier. Prix de l’entrée : 100 pesetas pour les étudiants, environ 60 centimes d’euros. Je pouvais y aller jusqu’à trois fois par jour avec des amis, de 18 heures jusqu’à minuit : Renoir, Pasolini, Vertov, Dreyer...

Et ensuite ce fut Paris, à 22 ans, la ville de tous les cinémas! où j'habite depuis. Je suis chez moi au cinéma. »

"À bien réfléchir, mon ambition est de devenir un bon artisan."

Yasuhiro OZU